Le virus oncolytique MG1 cible et élimine les cellules infectées de manière latente par le VIH-1 : implications pour une guérison du VIH.
Fiche d'information pour Ranganath et al., une étude publiée dans Journal of Infectious Diseases, février 2018
Les thérapies antirétrovirales actuelles contre le VIH ne sont pas en mesure de cibler les cellules VIH infectées de manière latente dans les réservoirs viraux de tout le corps. La présence continue de ces cellules est un obstacle important au développement d'un remède contre le VIH. La thérapie virale oncolytique est une nouvelle approche thérapeutique prometteuse pour le traitement du cancer et peut représenter une nouvelle approche pour l'éradication du réservoir du VIH. Un virus oncolytique est défini comme un virus génétiquement modifié ou naturel qui peut se répliquer sélectivement dans les cellules cancéreuses et les tuer sans endommager les tissus normaux. ("onco" "lytique" signifie tuer le cancer.) Il a été démontré que le virus oncolytique MG1 cible et tue les cellules cancéreuses contenant un défaut spécifique. Les cellules VIH infectées de manière latente contiennent un défaut similaire qui pourrait être exploité pour le développement de nouvelles thérapies anti-VIH.
1) Quel était le but de notre étude ?
Notre recherche examine si les cellules VIH infectées de manière latente contenant des défauts dans leur voie d'interféron, similaires à ceux observés dans certaines cellules cancéreuses, seront ciblées et tuées par le virus oncolytique MG1.
2) Comment cette étude est-elle liée à un remède contre le VIH ?
La thérapie utilisant des virus oncolytiques peut représenter une nouvelle approche pour l'éradication du réservoir du VIH. Le fait que ce virus soit actuellement administré à des patients atteints de cancer dans le cadre d'essais cliniques devrait faciliter les études cliniques sur l'infection par le VIH.
3) Pourquoi les échantillons de participants sont-ils importants pour cette recherche ?
Pour obtenir des résultats pertinents pour « le monde réel », notre étude devait analyser les lymphocytes T CD4+ mémoire de personnes infectées par le VIH traitées avec succès, et non des cellules cultivées en laboratoire. Pour mener nos études, nous avions besoin d'un grand nombre de cellules sanguines, car il est difficile de trouver des lymphocytes T CD4+ infectés chez les personnes ayant une charge virale indétectable. Nous n'aurions pas pu découvrir ces résultats sans la participation de bénévoles.
4) Qu'est-ce qui a été appris ? Et ensuite ?
Cette étude explique pourquoi le VIH est capable de se multiplier et de causer des dommages dans l'intestin. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle de mTOR dans la sélection par le VIH des lymphocytes T CD4 affichant la molécule CCR6. Ensuite, des essais cliniques utilisant des inhibiteurs de mTOR détermineront si cette stratégie peut être utilisée pour guérir le VIH ou pour prévenir les comorbidités liées au VIH.